Isleen McKeller [Validée]

Personal life :

Famille & entourage : Isleen est définitivement seule. Depuis qu'elle s'est enfuit d'Ecosse, elle n'a jamais revu aucun membre de sa famille. Elle sait qu'ils sont morts aujourd'hui, aucun humain étant capable de vivre plus de cent longues années.


Histoire :

Née le onzième jour de Septembre de l’année 1892 , Isleen ne connut pas une enfance très joyeuse. Elle appartenait à une famille noble et habitait dans un immense manoir en Ecosse. Elle ne s’entendait pas très bien avec les membres de sa famille. Elle avait sans cesse l’impression qu’ils ne la comprenaient pas. Souvent, elle fuguait pour retrouver son petit ami dans la forêt. Tous les deux avaient construit une cabane où ils se retrouvaient chaque fois que l’envie leur prenait. Isleen devenait alors de plus en plus distante avec sa famille si bien qu’elle quitta le manoir à dix-neuf ans pour aller vivre avec son amour. Celui-ci lui murmurait des mots doux à longueur de journée et la jeune femme ne s’en lassait pas le moins du monde. Elle commença à se faire des amis et à sortir. Elle aimait beaucoup s’amuser et aller faire la fête à la taverne. Mais il y a un jour où elle n’aurait peut-être pas dû y aller…





Il commençait à se faire tard en cette soirée d’été. Isleen, debout sur une table, se déhanchait devant une dizaine de messieurs fort intéressés. Elle avait vingt-trois ans. Enfin. Elle et nombreux de ses amis étaient sortis pour se rendre dans le pub du coin et faire la fête jusqu’au bout de la nuit. Après plusieurs verres, les jeunes s’étaient mis à danser comme des fous. Une demoiselle attrapa la main d’Isleen et l’entraîna sur une table se trouvant au centre de la pièce. Toutes deux commencèrent alors une danse sensuelle sous les sifflements et applaudissements des hommes présents dans le pub. Isleen avait la tête qui tournait. Peut-être avait-elle un peu trop bu ? Peu lui importait. Tout ce qu’elle voulait, c’était s’amuser avec ses amis. Tout objet produisant de la lumière était tourné vers elle et la jeune demoiselle avec qui elle dansait. Elle ne voyait rien mais continuait, détachant ses cheveux noirs de jais, délassant le ruban de son corset. Lâchant des baisers dans le vide de sa bouche maquillée. Elle n’irait pas plus loin. Elle voulait simplement rire un peu. Dans l’obscurité, elle ne parvint pas à apercevoir ces yeux effrayant, scintillants dans la pénombre. Elle se contentait de rire devant tous les regards impatients. Elle fut alors prise d’une soudain fatigue et se laissa tomber. Fort heureusement, quelqu’un la rattrapa. Elle ne savait pas de qui il s’agissait. Certainement son amant bien que sa peau la glaça. Elle laissa ses yeux se fermer. De ses bras, elle entoura le cou froid de son sauveur puis posa sa tête sur son torse. Elle commençait à grelotter.









Lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle se trouvait dans une pièce étonnement sombre, tapissée de velours rouge sang. Devant la beauté des lieux, Isleen se releva. Elle jeta quelques coups d’œil autour d’elle. Elle était installée dans un immense lit à baldaquin. Elle en conclut qu’elle se trouvait dans une chambre. De sa main droite, elle caressa la soie noire du drap où elle était assise. Où était-elle ? La jeune femme chercha désespérément quelqu’un des yeux mais ne vit personne. Il y avait une table face à elle. Elle s’en approcha. Il y avait deux verres remplis d’un liquide étrange. Rouge encore. La personne chez qui elle se trouvait avait l’air d’aimer cette couleur. Isleen allait s’emparer d’un des verres lorsqu’une porte s’ouvrit. Elle recula rapidement puis se replaça sur le lit. Elle ne put voir le visage de l’homme qui était là seulement lorsqu’il fut devant elle. Un charmant ténébreux. La jeune femme sourit. Elle n’était pas si mal tombée.

- Bonsoir belle inconnue, je me ravis de vous contempler. Votre peau diaphane, vos lèvres vermeilles et offertes..., dit-il d’une voix tendre en attrapant une mèche de cheveux. Il la huma puis jeta ensuite un regard sur les deux verres. ... Ici tout est à regarder, à toucher ... à sentir mais pas à goûter ... Nullement, c'est prohibé. Vous entendrez mon courroux si jamais vous osez toucher à ces verres ... Pour l'instant du moins ... Entendu ? ajouta-il en effleurant les lèvres de la jeune femme de son souffle glacé.

Isleen fronça les sourcils. Cet homme était bien étrange. Ses yeux étaient d’un vert magnifique. Ils ressemblaient un peu aux siens. Elle prit appuie sur le lit puis se leva doucement. L’inconnu s’approcha alors d’elle puis lui posa sa main droite sur l’épaule nue d’Isleen. Leurs regards se croisèrent alors. La jeune femme fut prise d’un étrange frisson, la paume de l’homme pouvant se comparer à de la glace. Après s’être ressaisit et prit une longue inspiration, ouvrit la bouche et prononça quelques mots :

- Qui êtes-vous ? Pourquoi m’avoir amenée ici ?

L’homme se contenta de sourire. Sa main se promena le long du cou d’Isleen, la faisant frissonner. Son regard devenait étrange. La main du jeune homme remonta jusqu’au visage de la demoiselle tremblante de froid. La présence de cet homme la glaçait. Elle ne saurait dire pourquoi. Il dégagea quelques sombres mèches de cheveux puis glissa sa main jusqu’à la nuque d’Isleen. Celle-ci sentit alors qu’il la tirait vers lui. Soudain, ses lèvres entrèrent en contact avec celles du jeune homme. Elle voulut le repousser mais n’en fut pas capable. Il dégageait quelque chose de tellement agréable. D’irrésistible. Ses lèvres froides parcoururent la joue de la jeune femme et elle se laissa tomber sur le lit. L’homme lâcha alors son étreinte et caressa ses longs cheveux noirs. Elle ne pouvait lui résister alors qu’elle savait que son fiancé l’attendait quelque part. Peut-être même qu’il était à sa recherche.








Le jour se levait. Isleen était allongée sur le lit de soie noire. Elle ouvrit ses grands yeux verts puis tourna la tête. Il était là. Juste à côté d’elle. Il était encore plus beau à la lumière du jour, bien qu’elle soit faible. Il se rapprocha de la jeune femme puis l’embrassa de nouveau comme si la nuit qu’ils venaient de passer ne lui avait pas suffit. Alors qu’il arrivait vers le cou de la demoiselle, elle ferma les yeux puis frissonna. La douleur qu’elle ressentit aussitôt après fut presque insoutenable. Elle hurla aussi fort qu’elle était capable jusqu’à ce que sa gorge se remplisse d’un liquide rougeâtre. Elle n’avait plus de force. Elle se sentait partir. Du sang coula de ses lèvres pour finalement s’arrêter sur le lit de soie. Les quelques minutes qui passèrent paraissaient être des heures. Isleen sentit les mains de l’homme la soulever. Elle parvint à ouvrir les yeux. Il lui offrait un verre. Elle ne comprit pas comment elle pouvait être encore en vie après la douleur qu’elle venait d’éprouver. Mais… est-elle encore vivante ?

Elle tendit sa main tremblante puis saisit le verre. Voyant qu’il allait se renverser, le jeune homme l’aida à la porter jusqu’à ses lèvres dégoulinantes de sang. Isleen avait comme l’impression que boire lui permettrait de se sentir mieux, si bien qu’elle but entièrement le contenu du verre. Lorsqu’elle avala la dernière gorgée, ses yeux s’ouvrirent comme si elle venait de recevoir une décharge électrique. Elle n’avait plus froid et se sentit renaître. Etrange sensation. La jeune femme regarda sa peau. Elle était devenue étonnement blanche. Comment cela était-il possible ? Elle lança un regard interrogateur vers l'homme. Celui-ci ne répondit rien puis bu son verre. Isleen voulu le lui arracher. Elle en voulait encore. Elle avança sa main couleur porcelaine mais le jeune homme recula le verre puis se mit à rire :

- Oh là, du calme ma Déesse des Ténèbres. C'est que tu deviendrais presque une droguée ... Si tu continues sur ta lancée, tu me surpasseras dans le domaine des exactions et des tueries sanguinaires ... Patiente encore un peu ma Belle, mais tu es divine, démoniaque à souhait ...

Isleen ne comprit pas ce qu’il voulait dire. Il n’ajouta rien de plus en dehors d’un dangereux sourire prédateur. Il se contenta ensuite de l’embrasser de nouveau de ses lèvres de pierre puis sortit de la pièce. La jeune femme était pétrifiée. Que lui arrivait-il ? Elle se leva prestement puis attrapa sa robe sur une chaise. Elle l’enfila le plus rapidement possible, pris ses chaussures sur le sol et sortit en trombe de la pièce. Elle se retrouva dans un couloir sombre avec d’étranges portraits. Elle s’arrêta quelques instants pour regarder puis entendit un bruit de porte. Il revenait. Elle se mit à courir en direction d’une sortie. Une fois dehors, elle se précipita jusqu’à un immense portail en fer forgé. Haletante, elle se retourna. La maison où elle avait passé la nuit était très impressionnante. Elle avait des airs de manoir. Isleen aperçut la silhouette de l'homme à la porte. Elle étouffa un petit cri puis franchit le portail.

Deux mois plus tard, elle s’enfuit. Elle quitta le pays par bateau. Elle ne partit pas bien loin mais ne voulait pas rester en Ecosse de peur de revoir cet homme étrange qui l’avait tant changé. Par sa faute, elle était devenue une vampire. D’après lui, elle allait devenir une tueuse sanguinaire. Elle n’en croyait pas un mot bien qu’en deux mois, le nombre de ses victimes fut assez impressionnant : elle avait besoin de tuer au moins une personne par jour. Ce qui l’effraya. De plus, elle remarqua que ses yeux émeraude prenaient une teinte rouge sang alors qu’elle se nourrissait. Elle ne voulait pas devenir une tueuse. Encore moins une vampire. Pourquoi ce buveur de sang ne l’avait-il pas laissée mourir ? Lorsqu’elle remit le pied à terre, elle se trouvait en Angleterre. Elle ne connaissait absolument rien ni personne dans ce coin de la Grande Bretagne. Et personne ne la connaissait non plus. Ce qui était un avantage. Elle ne pouvait pas risquer de revoir des personnes proches d’elle. Elle ne voulait pas leur faire de mal et elle savait qu’ils ne la comprendraient pas, une fois de plus.

Le temps passa. Isleen s’était installée à Londres où elle menait une vie paisible, contrairement aux humains qui s’y trouvaient et qui lui servaient de dîner une fois par semaine. Elle voyait les gens vieillir et mourir tandis qu’elle gardait son apparence de jeune fille d’une vingtaine d’années. Un soir, alors qu’elle se promenait sagement en ville, elle surpris deux personnes entrain de discuter. Elle les observa quelques instants tant elles l’intriguait. Elle comprit vite pourquoi. Il s’agissait de deux vampires.

- Non mais t’es cinglé, faut qu’on rentre maintenant. T’imagine si on tombe sur des lycans du coin ! Ils ne sont certainement pas aussi commodes que ceux de Livesey, cria le premier sur son camarade.

- Commence par baisser d’un ton. On reviendra ici la semaine prochaine. Je suis certain qu’il se cache par ici, répondit-il.

Ils se dévisagèrent quelques instants avant de partir à une vitesse fulgurante. Isleen ouvrit de grands yeux étonnés. De qui parlaient-ils ? Mais ce qui l’intriguait le plus, ce fut la vitesse du déplacement. Après tout, il s’agissait de vampires. Et Isleen en était une malgré qu’elle se borne à ignorer cela. Il serait peut-être temps qu’elle accepte...

Ce qu’elle fit. Lorsqu’elle découvrit la signification du lieu, Livesey, elle s’empressa d’y déménager. Cela fait maintenant un bout de temps qu’elle y vit. Elle ne peut s'empêcher de se demander chaque jour, pourquoi cet inconnu l'a-t-il transformée alors qu'il aurait pu la tuer ? Pourquoi l'avait-il choisit, elle ? Le reverrait-elle un jour ? ... Car au plus profond d'elle, elle ne savait pourquoi, mais elle voulait le revoir ... Passer le reste de l'éternité avec lui. Toujours ...

Mais le monde a bien changé et la jeune vampire aussi. En Angleterre, les lycans sont devenus les maîtres. Fort heureusement, Isleen vit à Livesey qui est très bien équipé pour contrer d'éventuelles attaques. La soif du sang en revanche, ne s'est pas apaisée. Isleen est une véritable tueuse mais passe pour une pacifiste afin d'avoir un endroit où se cacher. Elle ne veut pas aller en France où logent la plupart des vampires, ni se cacher dans les égouts avec les humains. Ce terrible secret, elle espère qu'il ne soit jamais révélé sans quoi, elle risquerait d'être tuée par les siens. Son seul espoir de survie aujourd'hui, c'est lui. Ce vampire.


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